• 445

    Un banc le parc le petit vieux approche 75 balais au jugé guère plus me raconte sa misère épopée de citoyen de la maternité aux portes tombales échecs travail femme et deux mioches sa voiture contre un arbre ses potes mal de dos ennui la vie le judo les muscles de tarzan tout un défilé d'éléments communs qui broutent une demi-heure de mon temps trente minutes inutiles je le regarde et demande si l'envie de vivre le tient toujours baisse son crâne couvert de peau jaune non non plus vraiment alors en cadeau son identité corporelle est mémorisée aFIN que sa délivrance survienne dans les deux mois.


  • 444

    Tu dors

    Non je rêve

    Une histoire d'amour

    Non de mort


  • 443

    Le plafond l'ampoule la mouche écrasée dans le coin du mur plus bas parallèles au matelas ses dix doigts de pieds immobiles inertes 45 jours de paralysie et l'éternité statique devant lui " ça pue ici elles t'ont pas changé ? " elle vient d'entrer elle la partenaire des trois décennies la cuisinière la femme de ménage la connasse le trou à bite enfin bref celle qui a parfumé de morosité chaque heure chaque seconde de son existence de merde car lui Marcel il était promis à un grand avenir à quelque chose de différent autrefois par exemple il s'était juré de goûter aux femmes de tous les horizons oui c'est ça faire une collection de chair fraîche une multitude de voyages entre des cuisses charnues fuselées ou maigrelettes du cliché du cliché que ce putain de fantasme banal et stéréotypé mais bon lorsque le désir est réel et bien il emporte tout " tu veux manger une mandarine ? " elle se penche et l'embrasse sur le front il sait qu'elle joue la comédie la garce parce qu'en réalité elle est heureuse heureuse heureuse d'être libre libre d'aller se faire sauter par le voisin du troisième étage ou par ce François qu'elle croise à la boulangerie chaque matin à la même heure comme par hasard ou bien par n'importe quel inconnu qui lui fera mouiller sa petite culotte elle sa femme la putain la fautive la responsable de ce nouveau sentiment qui le dévore nuit et jour une immense jalousie dévastatrice une effroyable torture cérébrale qui l'emmène aux abords de la folie allez allez il faut se reprendre Marcel tout n'est pas perdu ton bras gauche peut bouger et ta main serre le gros tournevis oublié par le technicien allez mon vieux Marcel tu vas y arriver ta Françoise voudra repartir dans une petite heure et comme à son habitude elle te collera un baiser sur le front un dernier baiser car toi Marcel t'es pas une petite bite tu t'avoues pas vaincu t'appartiens à la race des mangeurs de ceux qui ne laissent rien aux chiens alors tu sais quoi Marcel tu feras exactement ce que tu as prémédité tu lui planteras ce grand tournevis dans la gorge pleine carotide pour conclure cette histoire au plus vite.


  • 442

    Mon pas faussement hésitant terreur j'ai bifurqué vers la zone chantier audiblement entendu cette joie espérance dans leur slip puis le premier a hurlé soutenu pendant peu de secondes par un autre déjà métamorphosé en Tour de Pise version infernale


  • 441

    De biais je suçais et lui me fourrait le derrière avec deux doigts sa main gauche évoluant sur mes seins à la manière d'une raie manta