• IV

    J'explique.

    J'avais préparé un civet de lapin accompagné de pommes de terre sautées ; un met savoureux avec une sauce au vin généreuse où flottaient une kyrielle de champignons ; il y avait du vin rouge et du bon pain de campagne ; j'ai attendu Sophie pendant des heures et lorsqu'elle est enfin arrivée, une joie folle m'a submergée !


  • III

    Je peux tout expliquer.

    Avant cela, il faut avoir une compréhension parfaite de mon vécu ; je pense avoir été assez loquace et franche, malgré quelques omissions et discrétions, sur la nature des événements sanglants de ces dernières semaines. Rentrée depuis peu à l'appartement, je comptais revivre ; sans m'attarder sur mon état physique affaibli qui nécessite encore un traitement médicamenteux et du repos, je soulignerai l'extrème fatigue nerveuse qui enveloppe mon cerveau ; d'un point de vue psychique, on peut aisément y déceler la présence sombre d'un traumatisme d'une gravité conséquente. J'espérais beaucoup de cette journée et un besoin d'affection démesuré taraudait ma patience ; étant habituée à m'auto-gérer affectivement, cette dépendance vis à vis de l'extérieur me rendait peut-être encore plus fragile et vulnérable...

     

     

     


  • II

    Sous tes yeux charbons de lune, mon stylet fouineur a jeté son dévolu et fouille une matière grise emplie de connaissances.

    Un jus de savoir portant innombrables images pisse de ma lame au manche, de mon poignet à ce creux de l'aisselle, puis il redescend le long de mes côtes en de timides rigoles.

    Oh que j'aime voir les tressaillements funestes s'amuser et courir sur ta peau à la chair tendue !

    Une langue qui pend comme celle d'un chien éreinté m'offrira la preuve absolue de l'abandon du souffle dans le refuge de mes bras.


  • I

    Quitte cette culotte rouge ma Chérie et viens te coller à mon sein qui n'a au grand jamais offert de lait à une bouche passagère.

    Ensuite, je couvrirai de mille baisers la toison de ton sexe coulant de désir avec la voracité d'une morte de faim découverte un jour d'hiver.

    Ton visage au sommeil, mes dents mordilleront ton cou jusqu'à ce qu'un fluide épais recouvre nos deux corps comme un manteau de fête.

    La route du bonheur éternel ?

    Ne t'inquiète pas ma jolie, tu connaîtras sa direction grâce à mon index enfilé droit et fier dans la moiteur de ton con.

     


  • z

    Il n'y a pas de fin heureuse.