Enrique transpire il ôte son chapeau et passe la main sur ses quelques cheveux collés par la sueur ce geste replace une mèche sur sa calvitie devenir chauve pense-t-il c'est voir crever l'enfance et lorsqu'il se peigne il imagine la mort qui le frole d'un mouvement prompt il remet son chapeau et pousse le portail de l'entreprise la matinée commence par l'usinage d'une série de pièce auto les odeurs d'huile lubrifiante et de copeaux de fer rouge se répandent comme la fumée d'un bâton d'encens sur une éponge le patron se pointe accompagné d'un gamin maigrelet coiffé d'un turban Enrique je vous présente Reda vous le formerez l'ouvrier se retrouve devant un jeune hindou qui sollicite déjà les premières consignes Enrique ressent un profond malaise et déclare le regard fixé sur le haut de la tête du stagiaire que le port de ce tissu est incompatible avec le métier de tourneur fraiseur l'immigré dénoue la bandelette et laissa répandre une chevelure ondulée de vagues noires Enrique écarte le jeune garçon l'ennemi d'un geste brusque ce dernier heurte la machine qui avale les 60 cm de cheveux épais jusqu'à atteindre la peau du crâne Enrique est immobile devant le miroir de la salle de bain il observe son reflet sa main droite plonge dans la poche du pantalon et elle en tire une masse de cheveux noirs tachés de sang Enrique les dépose sur son front dégarni ses yeux deviennent brillants un sourire passe en ombre car pour la première fois depuis des millénaires il se trouve beau

L'enfant repose en position foetale souffle court la mère aux yeux livides semble chercher l'introuvable expédition mentale sur les rives de l'impossible à l'intérieur du petit organisme humain des millions de cellules se scindent

Dans quelques minutes

Nous serons des milliards - 1

Viens je mangerais ta chair ton âme les gens qui t'aiment et tes enfants sécheront momifiés dans un coin poussiéreux tu ne seras qu'une trace et si quiconque ose évoquer ton nom je l'attraperais et mes ongles s'enfonceront dans ses orbites pour en extraire ton image

Tu es prévenu

Ethan passa la langue sur sa lèvre supérieure la fille était là appuyée sur le mur en face de l'église une blonde de 29 ans 1,60 m pour 65 kg bon poids il avait l'habitude de tirer des belles mais ce rendez-vous l'excitait un boudin ça change un peu les habitudes non il ouvrit sa portière pour la faire monter assise à ses côtés elle lui indiquait maintenant la route au fur et à mesure de leur progression un peu à la manière de sa bite qui se frayait un passage dans son jean serré vas y tu tournes ici la caravane est garée derrière la maison Ethan ne cacha pas sa surprise je croyais que tu plaisantais à propos de la caravane elle répondit que non ses parents habitaient la baraque et elle squattait la roulotte en plastique depuis son licenciement ils entrèrent dans le cube à roulettes Ethan expulsa un rire chuuut mes enfants sont couchés en effet deux mioches de 7 et 10 ans faisaient les morts un oeil ouvert sur l'étranger euh je ne savais pas que tes gamins seraient présents elle ouvrit une porte et lui fit découvrir sa chambre de 4 m2 je baise comme ça je ne peux pas faire autrement mais si tu ne veux pas aucun problème Ethan oscillait comme un pendule il entra et posa son cul sur le lit ok ok on va voir elle était assez moche mal foutue habillée d'un jogging avec sweat shirt et un grand foulard dissimulait son cou et les rondeurs de sa poitrine non ne me touche pas tout de suite je suis timide cette information fit relever son gland il alluma une clope puis une discussion s'engagea sur tout et n'importe quoi la quatrième cigarette écrasée Ethan quitta ses chaussettes pour entamer la phase qui l'intéressait non n'enlève pas ton pantalon j'aime que cela se fasse doucement par étapes au seuil de minuit un sein était offert tu peux me mordre les bouts si tu veux elle affectionnait la douleur sur ses mamelons ne les malaxe pas mordille plus fort il fallut encore un coup de carillon pour que la nudité soit complète la timide s'était positionnée à genoux le cul tendu en arrière elle demandait que son con soit stimulé non pas ta bite enfile moi tes doigts pour commencer Ethan travaillait du poignet et il étudiait les parois d'un trou vaste et poisseux au bout de vingt minutes elle accepta de sucer la verge épuisée par une attente de trois heures Ethan vit ainsi la jeune mère cracher sur sa verge et le pomper comme l'aurait sans doute fait la plus salope des putains il réalisa que cette femme jouait de lui comme on manipule une marionnette et la rigidité de son membre s'écroula dynamitée par le sordide puis les pas d'un enfant achevèrent l'espoir d'une érection nouvelle crache moi sur la chatte et bourre moi avec ça Ethan activait désormais un gros gode dans la fente épilée et la fille gémissait comme une truie en secouant sa tête cachée sous un édredon il ne bandait pas à la fois curieux de ce manège et dégoûté par tant de vice soudain la délurée lui agrippa violemment le bras pour lui faire retirer le phallus artificiel de son vagin Ethan pensant avoir commis un dernier va et vient maladroit prononça le début d'une excuse mais un cri de jouissance et un jet abondant de liquide éclaboussa son torse et son visage il était figé écoeuré essayant de ne pas croire au réel alors doucement à la manière d'une araignée qui vient de piquer sa proie et qui s'apprête à la dévorer la fille se redressa et glissa avec ironie ben quoi tu ne savais pas que j'étais une femme fontaine

Tout plaît à la nature : il lui faut des délits.
Nous la servons de même en commettant le crime
Plus notre main l'étend et plus elle l'estime.
Usons des droits puissants qu'elle exerce sur nous
En nous livrant sans cesse aux plus monstrueux goûts.
Aucun n'est défendu par ses lois homicides,
Et l'inceste, et le viol, le vol, les parricides,
Les plaisirs de Sodome et les jeux de Sapho,
Tout ce qui nuit à l'homme ou le plonge au tombeau,
N'est, soyons-en certains, qu'un moyen de lui plaire.

Extrait de La vérité, Marquis de Sade